Le COMED déménage à la Commission de l’Union africaine à Addis Abeba, en Éthiopie

Le 28 octobre, l’ADEA et l’un de ses principaux partenaires, la Commission de l’Union africaine, ont finalisé un accord qui permettra à la Commission de l’Union africaine d’héberger le Groupe de travail de l’ADEA sur la communication pour l’éducation et le développement (COMED). Ce jour-là, le commissaire de l’Union africaine pour les ressources humaines, la science et la technologie, M. Martial De-Paul Ikounga, et la secrétaire exécutive de l’ADEA, Mme Oley Dibba-Wadda ont signé un avenant au Protocole d’accord existant entre l’ADEA et la Commission de l’Union africaine. Ce nouvel ajout à l’accord a créé le cadre au sein duquel la Commission de l’Union africaine hébergera le COMED. L’ADEA déménage le COMED maintenant à Addis Abeba, pour travailler en étroite collaboration avec la Division de l’éducation relevant du Département des ressources humaines, de la science et de la technologie de la Commission.

Cet accord renforcera la coopération entre la Commission et l’Association conformément au mandat des deux parties dans les domaines qui font la promotion de la communication en soutien à l’éducation, et facilitent le partage des connaissances tout en stimulant et en alimentant le débat public sur les questions de l’éducation en Afrique et au-delà.

Cette évolution a été bien reçue par de nombreuses parties prenantes de l’ADEA et du COMED à en juger par les innombrables messages que le COMED a reçus ces jours derniers.

En tant que partie prenante clé de l’éducation africaine contribuant à la création d’un environnement propice aux changements significatifs et aux Par Lawalley Cole réformes pour le développement qualitatif des systèmes éducatifs africains, l’ADEA s’est avéré efficace pour produire des résultats avec des moyens relativement limités. L’ADEA se fixe pour objectif d’assurer un plaidoyer et un dialogue politique innovants dans tous les domaines de l’éducation, notamment ceux qui ont fait l’objet de plusieurs interventions dans le passé.

Dans le cadre de ce Protocole d’accord, le COMED mettra en œuvre des activités qui incluront l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de communication pour l’agenda africain de l’éducation post-2015. Le COMED se concentrera sur la Stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique (CESA 2016 – 2025), reliée directement au cadre mondial des Objectifs de développement durable, ainsi que d’autres agendas importants et programmes mondiaux. Le COMED fonctionnera principalement en tant que « passeur d’idées » et forum de partage de connaissances.

Son public inclura les diverses parties prenantes de l’agenda de l’éducation post-2015 et des agendas connexes. Ces dernières auront des stratégies programmatiques comprenant l’analyse, le plaidoyer et le renforcement des capacités des journalistes et des autres praticiens des médias et professionnels de la communication au niveau des pays pour répondre aux besoins urgents en Afrique et pour soutenir les structures de communication des pays africains, afin de promouvoir le dialogue et le consensus sur l’éducation et les programmes et politiques connexes. Le Département des ressources humaines, la science et la technologie du siège de la Commission de l’Union africaine hébergera le COMED. Grâce à cet hébergement, il sera plus facile d’accroître la visibilité des excellents travaux menés par l’ADEA et la Commission. Les États membres et les parties prenantes seront ensuite capables d’acquérir les informations nécessaires et les connaissances pour s’approprier pleinement leurs politiques et cadres mondiaux, afin de leur permettre de participer aux discussions intraafricaines et mondiales.

Étant basé au siège de la Commission de l’Union africaine à Addis Abeba, le COMED continuera à s’appuyer sur les différents domaines d’expertise dans ses travaux. Il s’agit principalement des ministères africains de l’Éducation par le biais de leurs unités de communication ou d’information, des médias spécialisés dans le traitement de l’éducation, des formateurs et des chercheurs en communication, des spécialistes de l’éducation et des organisations de développement impliqués dans ses domaines de préoccupation.

Le COMED a un vaste réseau composé de plus de 1 200 journalistes, spécialistes de la communication et membres d’ONG et d’organisations de la société civile situés dans les 54 États membres de l’Union africaine, et répartis dans les cinq régions du continent et les groupes linguistiques anglophones, francophones et lusophones. Les membres du réseau et l’ADEA comprennent qu’ils doivent couvrir toutes les questions relatives à l’éducation, notamment les événements organisés par l’ADEA et la Commission de l’Union africaine dans leurs différents sites.

Le COMED est la seule organisation du continent qui a été active pour favoriser les relations avec les journalistes d’éducation à travers le renforcement des capacités des membres de son réseau. En conséquence, les réseaux ont été déterminants pour le partage des connaissances, et pour stimuler et alimenter le débat public sur les questions de l’éducation dans de nombreux pays africains.

Dans le cadre de cet accord avec la Commission de l’Union africaine, le COMED fournira un soutien à la communication pour l’éducation sur le continent, à travers ses réseaux existants de professionnels de la communication, et cherchera des solutions concrètes et fiables aux questions et aux défis les plus récents de l’éducation en Afrique.

Bien que l’Afrique soit clairement engagée sur la voie de la transformation socioéconomique, enregistrant au cours de la décennie écoulée un taux de croissance économique d’environ 5 %, le rythme et le schéma de la croissance économique en Afrique n’ont pas permis de réaliser des progrès sociaux significatifs. L’hypothèse que nous avançons ici est que le manque de développement de l’Afrique est lié à la mauvaise performance de ses systèmes d’éducation et de formation.

L’éducation et la formation ne sont certainement pas les seuls facteurs en cause, mais ils sont des conditions nécessaires et primordiales. L’offre inadéquate, la qualité, et l’efficacité externe de l’éducation et de la formation en Afrique ne réussissent pas à produire le capital humain capable d’opérer les réformes structurelles nécessaires. Par conséquent, il est important que l’éducation réunisse les intérêts et les activités d’un large éventail de parties prenantes en Afrique.

Citons notamment les partenaires de la coopération, les établissements d’apprentissage, les apprenants, les dirigeants, les communautés, les groupes de la société civile et les médias. La dimension de la communication se présente de plus en plus comme une composante importante de la planification de l’éducation, veillant à ce qu’elle soit globale et inclusive, avec un style et un contenu qui favorisent le dialogue pour promouvoir tous les aspects de l’enseignement et de l’apprentissage. Les stratégies de communication soutiennent les politiques de l’éducation et leur mise en œuvre dans les communautés, les groupes de la société civile, les médias, les dirigeants et les partenaires de la coopération. Le partage de l’information, le consensus et l’établissement de la confiance, le plaidoyer et la mobilisation sociale reconnaissent tous la nécessité de travailler ensemble.

Cet accord entre l’ADEA et la Commission de l’Union africaine intervient, par conséquent, à un moment opportun quand la communication pour promouvoir l’éducation et le développement a un rôle important à jouer pour favoriser une meilleure compréhension des gouvernements, des bailleurs de fonds, de la société civile, des communautés et des parents sur le continent.

En 1998, un groupe de parties prenantes de l’éducation, issu principalement de la communauté des bailleurs de fonds, a créé l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique. Cette association a évolué d’un forum des bailleurs de fonds créé pour améliorer la coordination des activités des bailleurs de fonds pour devenir un vaste forum pour la consultation, la coopération et le dialogue politique. Aujourd’hui, il rassemble les ministères africains de l’Éducation, les agences de développement, les fondations, les ONG, les chercheurs et les spécialistes de l’éducation dont les contributions qu’ils apportent à l’éducation en Afrique sont le point commun. L’ADEA est désormais une partie prenante clé de l’éducation africaine et contribue à la création d’un environnement propice aux changements dynamiques et aux réformes nécessaires au développement qualitatif des systèmes éducatifs africains. Le COMED a commencé sur une base expérimentale en 1998 qui a soutenu une nouvelle initiative pour promouvoir l’utilisation de la communication en soutien à l’éducation en Afrique.